PRIORITE A LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

C’est à l’issue d’une réunion qu’il a eu avec les représentants des principales chaînes et groupes audiovisuels français ainsi qu’avec le Président du CSA ce mardi 22 novembre que Jacques Chirac s’est exprimé sur sa volonté d’introduire dans les missions attribuées au CSA celle de la « lutte contre les discriminations et pour la cohésion sociale » en modifiant ainsi la loi de 1986. Il souhaiterait alors assurer au Conseil de solides bases juridiques afin d’agir auprès des chaînes sur toutes les questions relatives à la diversité, initiative que le Président du CSA, Dominique Baudis, s’est empressé d’approuver.

Pour cela, le Président de la République veut faire appliquer les dispositions concernant la lutte contre les discriminations présentes dans les conventions des chaînes privées aux chaînes publiques afin de créer un équilibre entre toutes les chaînes permettant d’assurer un impact maximal au projet. D’autre part, dans le domaine cinématographique, il a entrepris de consacrer un budget de 10 millions d’euros pour financer des œuvres contribuant à la cohésion sociale.

Cette réunion a aussi été l’occasion de réunir syndicats et patronats pour négocier sur l’égalité des chances face à l’emploi et la représentation des minorités dans les médias. Il a alors été admis que la politique des quotas soutenue par Nicolas Sarkozy au titre de la discrimination positive n’était en aucun cas une solution satisfaisante au problème de la diversité.

Toutes ces mesures sont mises en place au lendemain de la crise des banlieues car les médias ont un pouvoir d’influence indéniable et doivent à ce titre être le reflet d’une société pluriculturelle. Toutefois des efforts doivent être entrepris car le secteur de l’audiovisuel n’est pas un secteur dans lequel il existe une diversité visible. Ainsi, les réformes devraient permettre de faire de la diversité la règle et non plus l’exception.

Pour renforcer les démarches déjà amorcées, le chef de l’Etat a d’ailleurs mentionné que d’autres réunions seraient prévues avec les responsables familiaux et éducatifs pour traiter de ce même problème.

Source : www.yahoo.fr

Céline MIOCHE